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Gravure Dirigeable sur le Fran

 

 

  

Gravure de Pierre Albuisson "Dirigeable sur la France"

Edition de Timbre Magazine

Gravure au Burin en creux sur acier (dite gravure en taille douce)

Imprimée sur les presses pour timbrage Waite et Saville

De l'imprimerie Vigoureux -23 ,Passage Dubail 75010 Paris

Papier Couché 300gr , Format 21cm x 14,5cm

Gravure 14 cm x 7 cm

Edition à 500 exemplaires

Confrontés à la flambée du baril de pétrole, les industriels rivalisent d’ingéniosité pour développer des moyens de transports alternatifs pour acheminer leurs colis.

 

Bien décidés à concurrencer économiquement et écologiquement les moyens de fret usuels (avions, trains et camions), chercheurs, industriels et financiers unissent leurs efforts pour gagner la voie des airs. L’étude commandée par le conseil régional d’Ile-de-France et réalisée par le cabinet Ernst & Young porte sur « le potentiel et la faisabilité de la production de dirigeables sur la région précitée et met en exergue les avantages inhérents à l’utilisation d’aérostats ». Excluant le transport de voyageurs, jugé lent et coûteux par rapport à l’avion, l’étude prône l’usage de dirigeables qui « seraient adaptés sur le plan économique et écologique, au transport d’équipements industriels lourds ou de marchandises, dans des zones mal desservies et pour la surveillance du territoire ». Le premier prototype d’une capacité de 30 tonnes pourrait être livré d’ici un an ou deux et l’exploitation commerciale commencer dans cinq ans.

L’embrasement, le 6 mai 1937, de l’aéronef LZ 127 Graf Zeppelin Hindenburg, symbole du tourisme de luxe durant l’entre-deux-guerres, capable de voler sur plus de 1,5 million de kilomètres, a marqué de manière indélébile les esprits. Entre 1900 et 1962 pas moins de huit pays produisaient des dirigeables et employaient 20.000 personnes sur ce segment de l’industrie aéronautique. En 2006, le nombre de constructeurs est tombé à trois. A l’époque, ils transportaient 110 tonnes de marchandises en moyenne, les aéronefs actuels limitent la charge utile à 5 tonnes. La filière a décliné du fait de l’aviation civile et de la multiplication des incidents techniques.

Le futur dirigeable gros-porteur (DGP) mesure près de 300 mètres et peut transporter 100 tonnes, sa vitesse est de 160 km/h et il vole à 2.000 mètres d’altitude. Sept fois plus lent que l’avion, il dispose d’un rayon d’action de 5 à 10.000 km. Sous sa forme actuelle (hélium et carburant), il est moins émetteur de CO2 que l’avion, mais plus polluant que le train. Cet engouement renouvelé pour ce mode de transport trouve son origine dans la nécessité économique et écologique de faire évoluer les schémas logistiques. Son utilisation qui nécessite des conditions météorologiques favorables, le cantonne aujourd’hui principalement aux secteurs du tourisme, de la surveillance et de la publicité. Mais à son actif, le dirigeable se situe sur un segment sans concurrence pour les charges élevées, bénéficie d’un taux de pénétration géographique étendu et peut se révéler fort utile lors de missions de surveillance et/ou de communication. Nonobstant l’inconvénient que l’hélium (gaz servant à gonfler son enveloppe) constitue une denrée non renouvelable, il faudra dix à quinze ans pour que le projet de dirigeable gros-porteur sorte des limbes, alors même que la crise énergétique n’a de cesse de croître et d’embellir.

Edition France Soir du jeudi 10 juillet 2008

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